lunes, 31 de octubre de 2011

SAMEDI SOIR




PAROLES

Il arrive, elle le voit, elle le veut
Et ses yeux font le reste
Elle s'arrange pour mettre du feu
Dans chacun de ses gestes
Après c'est une histoire classique
Quelque soit la fumée
Quelque soit la musique
Elle relève ses cheveux, elle espère qu'il devine
Dans ses yeux de figurine
Il s'installe, il regarde partout
Il prépare ses phrases
Comme elle s'est avancée un peu
D'un coup leurs regards se croisent
Après c'est une histoire normale
Le verre qu'elle accepte, et les sourires qu'il étale
ooh En s'approchant un peu, il voit les ombres fines
Dans ses yeux de figurine

[Refrain] :
Pas la peine que je précise
D'où ils viennent et ce qu'ils se disent
C'est une histoire d'enfant
Une histoire ordinaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre x2

ls se parlent, ils se frôlent, ils savent bien
Qu'il va falloir qu'ils sortent
Ils sont obligés de se toucher
Tellement la musique est forte
Après, c'est juste une aventure
Qui commence sur le siège arrière d'une voiture
Il voit les ombres bleues
Que le désir dessine
A son front de figurine

[Refrain]
Pas la peine d'être plus précis
Cette histoire est déjà finie
On en ferait autant
Si c'était à refaire
On est tout simplement, simplement
Un samedi soir sur la terre x2

Un samedi soir...


sábado, 1 de octubre de 2011

FATIGUÉ.- RENAUD




FATIGUÉ

Jamais une statue ne sera assez grande
pour dépasser la cime du moindre peuplier
et les arbres ont le coeur infiniment plus tendre
que celui des hommes qui les ont plantés.
Pour toucher la sagesse qui ne viendra jamais
j'échangerais la sève du premier olivier
contre mon sang impur d'être civilisé
responsable anonyme de tout le sang versé.
Fatigué, fatigué
fatigué du mensonge et de la vérité
que je croyais si belle, que je voulais aimer
et qui est si cruelle que je m'y suis brûlé.
Fatigué, fatigué
Fatigué d'habiter sur la planète terre
sur ce grain de poussière, sur ce caillou minable
sur cette fausse étoile perdue dans l'univers
berceau de la bêtise et royaume du mal
où la plus évoluée parmi les créatures
a inventé la haine, le racisme et la guerre
et le pouvoir maudit qui corrompt les plus purs
et amène le sage à cracher sur son frère.
Fatigué, fatigué
fatigué de parler, fatigué de me taire
quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
quand la moitié du monde en assassine un tiers.
Fatigué, fatigué
Fatigué de ces hommes qui ont tué les indiens,
massacré les baleines et bâillonné la vie,
exterminé les loups, mis des colliers aux chiens
qui ont même réussi à pourrir la pluie.
La liste est bien trop longue de tout ce qui m'écoeure
depuis l'horreur banale du moindre fait divers
il n'y a plus assez de place dans mon coeur
pour loger la révolte, le dégoût, la colère.
Fatigué, fatigué
fatigué d'espérer et fatigué de croire
à ces idées brandies comme des étendards
et pour lesquelles tant d'hommes ont connu l'abattoir
Fatigué, fatigué
Je voudrais être un arbre, boire l'eau des orages
me nourrir de la terre, être ami des oiseaux,
et puis avoir la tête si haut dans les nuages
qu'aucun homme ne puisse y planter un drapeau
Je voudrais être un arbre et plonger mes racines
au coeur de cette terre que j'aime tellement
et que ce putain d'homme chaque jour assassine
je voudrais le silence enfin, et puis le vent...
Fatigué, fatigué
Fatigué de haïr et fatigué d'aimer
surtout ne plus rien dire, ne plus jamais crier
fatigué des discours, des paroles sacrées
Fatigué, fatigué
Fatigué, fatigué fatigué de sourire, fatigué de pleurer
fatigué de chercher quelques traces d'amour
dans l'océan de boue où sombre la pensée
Fatigué, fatigué